baublatt: Zukunftsgedanken

Chronique du jeudi: Pensées d’avenir

Dans la chronique du jeudi, des représentants de la branche parlent de ce qui les touche. Aujourd’hui, Diana Gutjahr, présidente de metal.suisse, se penche sur le retour à la normalité après la crise de Corona.

En mars, le Conseil fédéral a décrété un frein à la vie sociale et économique en Suisse afin de s’opposer au virus Corona. On a beaucoup discuté pour savoir si le bon moment avait été manqué, si les mesures étaient trop souples ou exagérées. Une comparaison européenne montre toutefois que nous avons trouvé une bonne voie. Depuis le mois de mai, les mesures ont été successivement levées. La Suisse est sur la voie de la normalité, même si aujourd’hui, contrairement au mois de mars, les instructions claires et compréhensibles de Berne font défaut.

Une chose est apparue plus que clairement durant cette période: L’économie suisse a une énorme capacité d’adaptation et a mis en œuvre des mesures à une vitesse record afin de maintenir l’activité économique. Ce sont surtout les branches de l’économie intérieure, et en premier lieu notre secteur de la construction, qui ont préservé la Suisse d’une récession plus profonde et plus sévère. La grande motivation de nos collaborateurs/trices, l’engagement et le bon sens des entrepreneur(e)s ont permis de continuer à travailler et les fermetures de chantiers sont restées des phénomènes cantonaux marginaux.

L’effondrement des investissements industriels, l’absence de nouveaux projets de construction et les nombreuses places d’apprentissage non pourvues m’inquiètent toutefois. Que faut-il pour que notre secteur de la construction puisse continuer dejouer son rôle de moteur? Il faut que l’ensemble de l’économie sorte rapidement du sommeil de la Belle au bois dormant et revienne à la normale. Cela vaut également pour les administrations cantonales qui doivent maintenant traiter rapidement les demandes de permis de construire afin de fournir au secteur de la construction des réserves de travail suffisantes en cette période difficile.

En tant que représentante des acteurs de la construction en acier, métalliques et de façades, je souhaite également que la construction d’infrastructures donne davantage d’impulsions. L’horizon de planification est long, mais c’est là qu’il faut aujourd’hui se lancer courageusement pour garantir les emplois. La construction industrielle est également un pilier important pour notre branche. Une politique de promotion du site économique mesurée à Berne crée des incitations à l’investissement pour l’industrie. Mais le maintien des droits de douane industriels est malheureusement une gifle cinglante pour les exportateurs. La révision de la loi sur le CO2 aurait également pu être reportée. Et malgré toute la compréhension que l’on peut avoir pour l’industrie, l’expropriation des propriétaires d’immeubles commerciaux va clairement au-delà de l’objectif et crée une incertitude chez les investisseurs.

Mais ma principale suggestion concerne notre relève. La formation est l’avenir. Cela vaut pour tous les jeunes, mais aussi pour nos entreprises. Les stages d’initiation n’ont pas eu lieu ces derniers mois. Nous devons pourtant donner aujourd’hui une chance aux jeunes afin d’assurer notre avenir. C’est particulièrement vrai pour mon secteur, car nos métiers de formation deviennent de plus en plus techniques. Nous recherchons aujourd’hui des professionnels dotés d’intelligence, de créativité et de compréhension technique. Je suis convaincu que toute chance que nous donnons aujourd’hui aux jeunes dans nos métiers du bâtiment, deviendra une chance pour nos entreprises dans un avenir proche.

Écrit par: Diana Gutjahr
Teaserbild-Quelle: libertyslens, Flickr, CC

Vers l’article original dans la revue spécialisée baublatt (en allemand)

Laisser un commentaire


The reCAPTCHA verification period has expired. Please reload the page.