


"Schotti" comme la surnommait affectueusement les habitants, l’ancienne usine de tri et de nettoyage du minerai de fer Malerva est située au pied du Gonzen. Ce bâtiment de briques et d’acier, dans sa forme et sa structure, est dépourvu de toute esthétique, il est uniquement conçu pour sa fonction. Ce bâtiment, rappel du passé industriel de la région, est classé monument historique d’importance nationale. Ce bâtiment, énorme machine bruyante, qui traitait 500 tonnes de minerai par jour, actuellement en friche va être transformé en centre culturel pour Sargans. Une belle évolution qui doit préserver ce lieu tout en lui donnant une nouvelle identité reconnaissable.
Le projet propose comme programme un lieu public pour la danse, le théâtre et les concerts, complété par une école de danse et un hébergement pour les étudiantes et étudiants. Grâce à ce programme et à des représentations régulières, ce site sera vivant toute l’année et utilisé sans interruption.
Les conceptrices sont des étudiantes en architecture et pourtant les éléments porteurs, le système statique, le flux des forces sont pris en compte dans la conception et deviennent des éléments essentiels du projet. Elle se plongent dans l’existant et adaptent en douceur la substance du bâtiment. Elles vident et nettoient l’intérieur pour créer une salle de spectacle qui occupe deux étages, sous les poutres métalliques Polonceau de la structure porteuse du toit. Pour cela, elles les complètent avec une ossature de soutien en acier qui couvre l’espace, le maintienne libre et le rythme. La solution proposée est statiquement efficace et précise. Elle est visible de l’extérieur et affiche le passage de ce bâtiment historique à l’époque moderne. Avec ce projet, les conceptrices posent aussi la question de l’apparence externe d’un bâtiment historique, souvent conservée alors que l’intérieur ne l’est pas. Pas ici, où il y a cohérence entre l’ossature de soutien intérieur et celle extérieures, avec le réseau de câbles qui ancrent le bâtiment, telle une tente de cirque. C’est à la fois fort et poétique, cet acier qui perce les murs de maçonnerie et permet de retenir ce bâtiment autrement efflanqué. C’est un transfert de charge statique qui utilise l’acier avec succès et confirme ses avantages. Et cela donne au bâtiment une nouvelle identité reconnaissable, unique, qui ira bien au-delà de Sargans et de sa région.
«Spektakel» est tout sauf spectaculaire, il est bien pensé et efficace – une contribution exemplaire et originale dans l’important domaine de la préservation. En tant que performance cohérente de l’acier, le projet est tout de même un spectacle.
Le premier prix est décerné à Madleina Fischer et Daria Allenspach, toutes les deux étudiantes en architecture à l’ETHZ, pour leur travail de semestre «Spektakel», ein Tanzhaus für Sargans, effectué dans le cadre du Studio Corinna Menn.
Die ehemalige Erzabbauanlage Malerva steht am Fusse des Gonzen und lässt ihre nationale Bedeutung sowie den Industriecharakter, der einst hier weihte, nur noch am Rande erahnen. In seiner Form und Struktur ist der Bau frei von ästhetischen Zielen, allein auf seine Funktion ausgelegt und sprüht daher Einfachheit und doch Einzigartigkeit aus - Ein einziges Spektakel.
Durch die Umnutzung wird das Gebäude in einen Kulturort für Sargans transformiert. Es entsteht ein öffentlicher Raum für Tanz, Theater und Konzerte. Dieser Raum wird ergänzt mit einer Tanzschule und einer Unterkunft für die Studierenden, die das Haus das ganze
Jahr über lebendig halten und regelmässige Aufführungen vorbereiten.
Dadurch wird das ehemalige Schotterwerk zu einer Ausbildungsstätte für BühnentänzerInnen die aufgrund ihrer Einmaligkeit in der Region eine Bedeutung weit über Sargans hinaus erringt.
Ein sanfter, erhaltender Umgang mit der bestehenden Struktur gilt als treibende Kraft dieses Projektes. Es wird punktuell und nur im Sinne des Bestandes aufgeräumt, rückgebaut oder vereinzelt neues addiert. Dadurch ergeben sich fünf freie Räume - fünf Spektakel.
Eines im Freien, das den Auftakt zum Haus bildet. Die weiteren vier sind in den Dachräumen, die auf einer Ebene wie eine Krone über das Haus wachen. Taktiert werden diese Räume von den Polonceauträgern, die den Raum überspannen und freihalten.
Als Gegenpol dieser hohen und freien Räume nisten sich in den unteren Geschossen neue gedämmte Körper ins Gebäude, die als eigenständige Strukturen hineingestellt sind. Zusammen mit den bestehenden Stützen, Trägern und Diagonalen ergibt sich ein enger, gedrückter Raum.
Im Herz des Hauses, dem Aufführungsraum im Dachgeschoss, erfolgt der grösste Eingriff, der Raum wird freigeräumt, und mit einer neuen Struktur, die an den bestehenden Dachträger anknüpft, ergänzt. Diese Intervention ist ins Erdreich abgespannt. Ergänzt wird der Aufführungsraum mit einer Bühne, die über Seile frei einstellbar ist und somit dem Raum die maximale Flexibilität verschafft. Vorhänge verleihen ein leichtes, festliches Flair, das zugleich ein thermischer Schutz bildet.